Geneviève de Gaulle Anthonioz, résistante pour la France

Mis à jour le 06/06/2024
Geneviève de Gaulle Anthonioz, résistante originaire du Gard qui dès l'âge de 20 ans et encore étudiante, s'engage dans la Résistance française.

Elle jouera un rôle important, notamment en menant des actions de destruction d'éléments de la propagande nazi et du régime de Vichy.Elle est arrêtée à la suite d'une trahison dans une souricière tendue aux membres du mouvement par la Gestapo française, le 20 juillet 1943.

Emprisonnée à Fresnes, elle est déportée le 30 janvier 1944 au camp de concentration de Ravensbrück.Geneviève de Gaulle Anthonioz ne sortira du camp qu’à sa libération par l’Armée rouge en avril 1945.

La France a connu de nombreux résistants pendant la seconde guerre mondiale, mais aussi de nombreuses résistantes sans qui la Libération n'aurait pas été possible à l'image de Geneviève de Gaulle Anthonioz.

Enfant du pays, née à Saint Jean-de-Valériscle dans les Cévennes gardoises, elle a donné son nom au lycée de Milhaud ainsi qu'a une résidence de logements dans sa commune de naissance.

A l’occasion de la commémoration des 80 ans du Débarquement en Normandie et de la Libération de la France qui a lieu ce jeudi 6 juin 2024, la préfecture du Gard a choisi de rendre un hommage appuyé aux femmes s’étant engagées dans la Résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale. 

En lien avec la Mission Libération et dans la continuité de la Grande Cause du Quinquennat, le Gouvernement a fait le choix, ce jour, de rappeler l’importance des femmes dans la Résistance. L’objectif est ici de mettre en lumière les figures féminines, connues ou plus confidentielles, qui se sont illustrées il y a 80 ans par leur courage et sans qui la Libération n’aurait pas été possible.

De l’assistance aux alliés et aux clandestins, jusqu’au rôle d’agents de liaison voire de cheffes de réseau, elles ont œuvré à tous les niveaux et ce, sur l’ensemble du territoire national, alors qu’elles devront attendre 1944 pour participer pleinement à la vie démocratique française. 

Pourtant, bien que ces femmes aient pris des risques extrêmes pour participer à la Libération, leur reconnaissance a été difficile et tardive, d’autant qu’elles sont nombreuses après-guerre à avoir repris leur vie sans faire valoir leurs droits. Elles représentent en effet moins de 10% des effectifs des Médaillés de la Résistance et ne sont que six à faire partie de l’ordre des Compagnons de la Libération qui compte plus d’un millier de membres.

Cependant, l’entrée au Panthéon, en 2015, de Germaine Tillion et de Geneviève Anthonioz-De Gaulle, rejointes 6 ans plus tard par Joséphine Baker a confirmé que leur engagement était désormais mieux reconnu par la Nation.

Geneviève de Gaulle Anthonioz, restera dans notre mémoire.

Retrouvez la lettre de Geneviève à son oncle le Général Charles de Gaulle :  https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/sites/default/files/2020-09/GR_16_P_165201_17a_Lettre_a_mon_cher_oncle-converti.pdf